Interviews

publié le mercredi 05 jan. 2011

La coopérative, outil de lutte contre les excès du capitalisme

Article paru dans le mensuel économique PME MAGAZINE

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Vieillotes, ringardes, les coopératives? Au contraire, elles reviennent à la mode, car elles permettent d'éviter la pression des actionnaires, qui exigent des résultats à court terme. Et ça marche! La preuve en Suisse, qui en compte 9600, dans tous les secteurs.

Quand on entend parler de «coopérative», on pense d’abord à un regroupement de petits producteurs pour mieux résister au marché. On pense moins à Coop, fondé en 1895 et générant un chiffre d’affaires de près de 20 milliards de francs en 2009 pour quelque 53 000 collaborateurs. Ou Migros, fondé en 1941 et qui est en tête des coopératives avec un peu moins de 25 milliards de chiffre d’affaires (2009) pour 83 780 employés. Dans le peloton de tête encore La Mobilière, la plus vieille coopérative d’assurance privée, qui a vu le jour en 1826.(…)

Pourquoi ma nouvelle société est une coopérative?

Olivier Ferrari, fondateur de Coninco (société de conseils financiers) et de One Creation (société de prise de participations). « Pour ma nouvelle société, One Creation, j’ai choisi la forme juridique de la coopérative, qui présente plusieurs avantages. D’abord, tous les associés sont égaux en droit de vote, ils savent qu’ils n’encaisseront que des dividendes et, quand ils sortent, ils ne touchent que la valeur nominale de leur part. Donc pas de pression sur le management pour réaliser des gains en capitaux à court terme. En plus, la définition de la coopérative implique une «action commune des associés». C’est très différent de la société anonyme (SA), où l’on assiste souvent à un jeu de pouvoir.(…)»

Janvier 2011


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