Interviews

publié le lundi 11 fév. 2013

Les caisses de pension peinent à entrevoir ce que Minder leur réserve

Article paru dans l'hebdomadaire LE MATIN DIMANCHE

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VOTATIONS - Que l'initiative «Contre les rémunérations abusives» passe ou pas, des changements interviendront dans la vie des investisseurs institutionnels. Mais à un degré divers. Notamment en matière de l’exercice de leurs droits de vote.

Changement il y aura. Mais quel changement? S’il est un acteur de la place économique qui sera touché par le résultat du vote du 3 mars prochain, ce sont bien les caisses de pension. Et cela, que l’initiative Minder contre les rémunérations abusives passe ou non. S’il fallait chercher un premier signe que pression il y avait, que changement il devait y avoir, il réside dans la publication, courant janvier, des «Lignes directrices pour les investisseurs institutionnels» par l’Association suisse des institutions de prévoyance (ASIP), EconomieSuisse, Ethos, l’Association suisse des banquiers ou encore Swiss-Holdings.

(…) Et de démentir la passivité générale de ces investisseurs. «Pourquoi contraindre les seules caisses de pension», renchérit Olivier Ferrari, directeur général et fondateur de la société en conseils financiers Coninco. «Pourquoi ne pas contraindre aussi la Confédération, les cantons ou d’autres entités publiques lorsqu’ils sont actionnaires?» Mais ce qui le fâche surtout, c’est «l’inscription dans le marbre, dans la Constitution, d’une norme pénale»

(…) Faut-il en arriver là? s’inquiète Olivier Ferrari qui voit là une menace pour le système de milice qu’induit la gestion paritaire des caisses.(…)

Paru le 10 février 2013


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