Opinions

publié le lundi 20 juil. 2015

Article: Un regard sur la Suisse d'aujourd'hui

Article d'Olivier Ferrari - Magazine NiceFuture - Numéro 1/2015

files/images/actu_dernactus_201508_homepage_nicefuture_640x360.png
La solution se trouve dans le problème. La croissance économique, la soif de connaissance, la recherche permanente d’horizons nouveaux font partie de l’activité de l’Humanité. L’intensité de ce développement s’est amplifiée depuis la deuxième révolution industrielle. Il y a ceux qui veulent lutter contre cet état de fait, ceux qui souhaitent «régner sans partage» et ceux qui vivent simplement au quotidien, soit par choix, soit parce qu’ils n’ont pas d’autres solutions. Nul besoin de chercher la pierre philosophale, nous formons un ensemble qui se doit de perpétuer la Vie pour que se poursuive la permanence de l’évolution, avec le respect de chaque être vivant et de l’environnement. Répondre au défi d’une Humanité souhaitant poursuivre son activité, recréer les conditions-cadres d’un développement économique industriel durable respectueux d’un espace autant sauvage que dompté, en équilibre avec les potentialités et désirs de tout un chacun, demande d’opter pour un nouveau paradigme. (...)

Un défi mondial autant que local

L’axiome think global, act local, impact global doit permettre de reconsidérer le postulat qui affirme que seule la globalisation sera génératrice de plein emploi et de développement individuel. Bien au contraire, on pourrait parler d’économie destructrice. La tyrannie du court terme nous a été imposée par la finance depuis les années 1980. Le too big to fail des grands établissements financiers suisses ne doit plus se reproduire. Il faut séparer l’activité spéculative des banques d’affaires de l’intermédiation financière (épargne, crédit). Le krach boursier de 1987 a été le révélateur d’un processus où la machine, programmée par l’être humain, allait anéantir la considération du long terme. Ce mouvement s’est renforcé avec la capacité et la vitesse de traitement des ordinateurs pilotés par des algorithmes qui épient nos moindres gestes et auscultent nos compulsions au quotidien, pour formuler une offre que chaque entreprise, dans une anticipation permanente, tente de soustraire à ses concurrents. (...)


[