Convictions

Agir au gré des circonstances!

Il ne peut y avoir de développement économique sans mise à disposition de capitaux pour les entreprises. Cette disponibilité, dans une économie libérale passe par le capital-actions. On distingue clairement le placement «privé» du placement «public». L’un et l’autre collectent sur le marché financier les sommes nécessaires pour constituer le capital-actions fondant la démarche de création de l’entreprise.

Pour le privé, l’investisseur est directement impliqué par une participation à moyen et long termes dans l’évolution de l’entreprise.

Pour le placement «public», la bourse sert d’intermédiation pour la valorisation des titres et permet une grande flexibilité dans la possession du titre. L’acte de l’actionnaire acquéreur se fonde-t-il sur une démarche de pur investissement avec une maximisation du profit ou de recherche d’être un copropriétaire de l’entreprise qui l’accompagnera en cas de crise économique conjoncturelle?

Ce point est difficilement quantifiable, si ce n’est en constatant l’émergence d’une gouvernance qui conduit à conscientiser une catégorie d’investisseurs quant à leur rôle et leur responsabilité dans l’acte d’achat d’un titre. On parlera plus spécifiquement du rôle croissant des fonds de pensions dans la responsabilité sociétale de leur engagement financier en relation à la garantie de couverture des engagements qu’ils doivent assurer de manière pérenne.

C’est bien cette notion de pérenne qui est complexe. Soit le fonds de pensions devient un copropriétaire et acceptera les fluctuations à court terme des titres liés à la spéculation sur les marchés financiers qui n’est que la résultante du développement économique et de ses soubresauts conjoncturels. Soit le fonds de pensions est un pur investisseur dont l’objectif est la maximisation à court terme du profit et seule la recherche de gain en capital sera son déterminant. Auquel cas, il est un acteur uniquement financier, agissant au gré des circonstances.


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